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Eclats de mon amie virtuelle.

05 May

Mon grand Disney

Publié par Paonam

Mon grand Disney a pris la pluie. Puis au soleil, tout nu, il a fait de la peinture.

De l’autre côté de la barrière, les vaches secouaient leurs oreilles poinçonnées. Alors comme un élève qui a du mal a se lever le matin il a voulu changer de coin, se divertir et partir à Briançon. Mais il n’avait pas de moyen de locomotion, alors il s’est mis à écrire, assis à califourchon sur le matelas de la caravane, et le jardin tout autour à repris sa respiration, tout à fait normalement pour la saison. Mais la tranquillité du petit écosystème ambiant est mise à mal par l’arrivée de Sourdeau, le patron d’Opleinciel, dans sa voiture violette à roues larges. Il cherche des angles à tirer, avec sa nouvelle caméra. Mais sa médaille fait une drôle de grimace, du côté qu’il montre pas. Jette jette la petit île Maurice que t’as a dire, même si ça fait des vagues, même si la boue gluante salit le chemin du pont.

« Maudite grève, c’est impossible de filmer ici, l’herbe n’est pas là où il faut, on ne voit pas les espèces invasives. »

Mais la mère de Disney, en bonne fermière, répond par ses jurons à elle, tirés profonds de son sac, en guise de repoussoir.

« Faucille de bercail, tachez pas la laine de mes brebis, il y a déjà assez de matière sur le duvet ». Facile à comprendre: elle n’était pas contente, à cause du moteur qui risquait d’affoler les bêtes. Mais on a tout de même changé la caravane de place, facilement, avec le véhicule, ce qui a ouvert toute une perspective du côté des barrières. C’était un bon test qui prouvait qu’un emplacement n’était pas définitif. Mon beau Disney pouvait alors voir plus loin depuis sa fenêtre et rester présent au monde, par le regard, ou rêver. Il pourrait devenir druide s’il le voulait, en suivant l'orientation professionnelle qui lui conviendrait, en fonction de la disponibilité des licences.

La petite colline suivait ses pensées, comme du plasma fertile, partiellement au soleil et du coup aussi, un peu à l’ombre.

Le cuir doucement se ferait, à force de patience et de nuits tempérées.

Treize, neuf et vingt, Sourdeau arrivait presque à boucler ses comptes, à l’aide de son téléphone, alors que Disney toujours en harmonie avec la nature, gardait son sourire, dans le prolongement de ses bras de futur peintre-ingénieur en observations diverses.

Mon grand Disney
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